La riposte africaine contre le changement climatique est-elle possible ?

Article : La riposte africaine contre le changement climatique est-elle possible ?
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18 septembre 2015

La riposte africaine contre le changement climatique est-elle possible ?

Voici la situation environnementale de l’Afrique selon la NASA. On voit bien que l’Afrique est en train d’être dominée progressivement par le désert. La partie qui est encore bien protégée se situe au niveau de l’Afrique centrale et des Grands Lacs. Il convient donc de protéger cette zone par toutes les actions possibles. Le nord de l’Afrique est déjà presque entièrement dévoré par le désert ainsi qu’une partie de l’Afrique de l’ouest et du sud.
De nombreux rapports et conférences ont été réalisés sur la situation climatique du continent, sur sa vulnérabilité et sur les capacités d’adaptation des divers pays africains. Ces rapports et conférences viennent s’inscrire parallèlement à ceux tenus pour le développement durable en Afrique et ne peuvent constituer pour la communauté africaine une problématique en soi indépendante de la réflexion plus fondamentale sur le développement durable en Afrique. L’Afrique apparait donc comme le continent qui subit le plus de changements climatiques sans en être directement responsable tout en faisant face de façon urgente au défi de son développement. Lors de la 12ème conférence sur le climat qui s’est tenue à Nairobi en 2006, il a été souligné que le tiers des émissions de gazs à effet de serre en Afrique a été causé par la déforestation, d’où l’urgence et la nécessité d’agir avant qu’il ne soit tard.

Que faut-il faire ? Prévention ou adaptation ?

La forte dépendance actuelle aux ressources naturelles de l’Afrique rend les activités économiques directement dépendantes des conditions climatiques. En raison de la surexploitation de ces ressources naturelles, les écosystèmes sont de plus en plus fragilisés. Ces deux facteurs expliquent la vulnérabilité de l’Afrique dans un contexte d’insécurité climatique.

La région des Grands Lacs en général est bien dotée en êtres vivants, tant en variété qu’en abondance. Cette biodiversité, à quelques exceptions près, est actuellement en meilleur état au Rwanda et au Burundi qu’en République Démocratique du Congo et pourtant la RDC a plus de potentiel en cette matière.En R.D. Congo, les changements climatiques présentent des obstacles supplémentaires à l’éradication de la pauvreté et à l’accomplissement d’une justice sociale. L’augmentation des températures, l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies ainsi que les sécheresses sont tous des facteurs qui compromettent sérieusement la sécurité des moyens de subsistance des personnes pauvres.
L’idée serait de créer pour les jeunes de la région des Grands Lacs un forum d’échange d’idées, d’expériences, de compétences et de connaissances pour trouver des solutions durables quant aux menaces qui affectent les écosystèmes d’eau douce, la biodiversité et les montagnes africaines. Actuellement, la région est majoritairement menacée par la pollution due aux grandes usines, la gestion du plastique qui est éparpillé partout, la pêche incontrôlée, les constructions anarchiques aux abords des grands lacs africains et sur les montagnes, la coupe intempestive du bois dans les forêts, le braconnage, le feu de brousse, les érosions montagneuses…

Nos objectifs consistent à pousser les jeunes des Grands Lacs et les communautés locales à participer à la prise de décision sur les préoccupations de la conservation de la biodiversité, des changements climatiques et de l’environnement dans son ensemble ainsi qu’à penser aux techniques de prévention et d’adaptation au changement climatique. Il est important de pousser la jeunesse à protéger les intérêts environnementaux que partagent le lac Tanganyika, le lac Kivu et la rivière Ruzizi avec toutes leurs espèces végétales et animales ainsi que le gaz méthane sans oublier les montagnes et forets qui nous unissent.

Les grands axes de réflexion :

• Catalyser des solutions durables pour la conservation de la biodiversité et de développement durable dans la région des Grands Lacs et des montagnes africaines ;
• Développer avec les bénéficiaires de nouvelles activités à mener pour mieux surveiller les ressources, protéger la biodiversité, promouvoir les bonnes pratiques telles que l’agroforesterie ;
• Faciliter la mise en réseau et la formation de partenariats solides entre les praticiens de la conservation afin de d’influencer la politique sur la gestion de la biodiversité et d’autres ressources naturelles ;
• Améliorer la gestion intégrée des ressources hydriques par la promotion de programmes de gestion des bassins versants communautaires. Eduquer aux bonnes pratiques de gestion des terres et de l’agriculture en cherchant les solutions durables de protection de ces bassins versants, et à l’importance de protéger les bassins versants par des arbres, à la nécessité de montrer aux populations riveraines les dangers qui se posent en cultivant ces endroits ou le danger qui se présente si on se permet d’y ériger des maisons ;
• Promouvoir le développement durable des montagnes et des solutions durables portant sur les facteurs de changement dans les écosystèmes des montagnes africaines.

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