Libérons-nous des combustibles fossiles

15 avril 2016

Libérons-nous des combustibles fossiles

Depuis le début du 20e siècle jusqu’à nos jours, l’utilisation massive des combustibles fossiles se situe au centre du développement industriel à grande échelle de certaines régions du monde.
Outre leur importance dans la révolution de l’industrie, notons que l’exploitation de ces combustibles est à l’origine de problèmes environnementaux relatifs aux dégâts écologiques liés à leur extraction et à leur utilisation entrainant ainsi le réchauffement climatique dont seraient en grande partie responsables les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone massivement émis par leur combustion et le méthane émis lors de l’extraction et du transport du gaz naturel.
Préoccupations environnementales
Aujourd’hui, l’utilisation par l’humanité de quantités considérables de combustibles fossiles est à l’origine d’un déséquilibre important du cycle du carbone, ce qui provoque une augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre et, par voie de conséquence, entraîne les changements climatiques.
Le phénomène dit de l’effet de serre résulte d’une augmentation considérable de ces gaz dans l’atmosphère. Si les tendances actuelles se poursuivent, nous pourrions arriver à une augmentation de la température moyenne de 3° en 2040. Cela peut paraître insignifiant, voire agréable mais cela aurait des conséquences très graves : les océans augmenteraient de volume, inondant toutes les plaines côtières où vivent actuellement plus d’un milliard d’hommes, les déplacements de populations provoqueraient incontestablement des conflits, le régime des précipitations serait bouleversé, des surfaces agricoles disparaîtraient et produiraient moins de nourriture pour l’homme.
En 2007, l’ONU rappelait dans son rapport GEO que la combustion des carburants fossiles dans les centrales électriques et dans les véhicules est la principale source d’émissions de CO2, de SO2 et de NOx.
D’après les résultats des recherches, il a été prouvé que la République Démocratique du Congo regorge des grandes réserves des pétroles dans le parc national de Virunga. Autoriser l’exploitation du pétrole dans ce parc qui s’inscrit dans la liste des patrimoines mondiaux serait suicidaire.
En effet, depuis quelques années les sociétés SOCCO MINING et TOTAL cherchent à exploiter le pétrole dans le parc de Virunga. L’installation de l’usine d’extraction du pétrole dans ce parc pourrait causer des dégâts considérables à l’environnement. Par exemple des grandes surfaces d’arbres seront détruites au profit des bâtiments de l’usine, les animaux se déplaceront car ils seront menacés dans leur habitat naturel, lalibération du CO2 dans l’atmosphère lors de la combustion du pétrole durant les phases d’extraction et d’utilisation, la pollution atmosphérique, les marées noires en cas d’échouages des pétroliers pendant le transport, augmentation des nombres des consommateurs du carburant dans la région des grands lacs africains, risque accru des maladies pulmonaires et autres types des maladies.

Avenir sans combustibles fossiles
Les énergies renouvelables sont citées parmi les innovations de ces dernières années pour réduire l’impact des changements climatiques et de la pollution provoqués par les combustibles fossiles.
Fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la croissance des végétaux, les énergies renouvelables n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes.Elles participent à la lutte contre l’effet de serre et les rejets de CO2 dans l’atmosphère, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales, génèrent des emplois.
La République démocratique du Congo dispose d’importante source d’énergies renouvelables qui peuvent contribuer à la lutte contre l’effet de serre et permettre le remplacement du pétrole. Avec son potentiel solaire, il est possible de répondre au besoin énergétique de la population. Pour y parvenir il suffirait d’équiper 10% des surfaces construites (toits, murs des immeubles et bords des autoroutes) d’installations photovoltaïques.
En 2012, une ONG Ethiopienne nommé BEA PNUD avait mené des expériences formidables en République Démocratique du Congo dans la province du Sud-Kivu, cette ONG produisait du bio gaz à partir de la bouse de vache. Il s’agit d’une technique simple qui ne pollue pas l’environnement et qui permet même aux plus pauvres d’avoir accès à l’énergie.
Outre le soleil et la biomasse animale ou végétale qui peuvent nous donner de l’énergie, il est possible d’obtenir de l’énergie à partir des cours d’eau en créant des microcentrales hydroélectriques, en plaçant des éoliennes dans les lacs de l’est de la R.D. Congo ou sur les montagnes.
Vis-à-vis d’importantes sources en énergies renouvelables dont dispose la République Démocratique du Congo, nous décourageons le projet d’installation d’usine d’extraction du pétrole dans le parc de Virunga. Il est grand temps que le Congolais se libère de la domination des énergies fossiles en promouvant les énergies renouvelables pour pallier ainsi aux problèmes des changements climatiques et du réchauffement de la planète.

Rédigé par Ir. Prince Bobo coordonnateur NEW DAY asbl
princebobo67@gmail.com

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